De manière tout à fait inattendue, mon frère m'a écrit hier soir. Il s'interrogeait. Il voulait savoir pourquoi mes poèmes étaient autant teintés de douleur et de nostalgie.
Il ne m'avait pas contacté depuis le mois de septembre. (...)
Ça y'est, il fait froid sur Marseille. Je crois qu'hier était la dernière journée de ce qu'on pourrait appeler un été indien tardif. J'ai pu me baigner dimanche, une dernière fois. Mais l'eau était plus froide, et mon coeur plus serré...
Je me sens déprimée. Je pense à papa. À sa douleur. (J'ai lu il y a peu quelle était la différence entre souffrance et douleur mais je ne m'en rappelle pas.) Aujourd'hui, je vais simplement aller à la Poste déposer mon Closet. Éventuellement m'acheter des clémentines. Et puis c'est tout. Je resterai chez moi pour lire, écrire, déprimer (...)
Papa est hospitalisé. Depuis vendredi soir. Il a une vertèbre cassée (la L1). Il va devoir observer une immobilité totale et porter un corset. Je l'ai eu au téléphone hier. Sa voix avait cette consonnance sombre que je ne lui avais pas connu depuis des temps plus sombres encore... J'ai peur. En soit, une vertbère cassée ce n'est ni grave ni mortel. Mais j'ai peur de ce qu'il va faire de cet évènement. J'ai peur qu'il ne s'agisse de la bascule qui le fera glisser de l'autre côté: celui d'un laisser-aller synonyme de fin de vie. J'ai peur que ce ne soit le sommet de la montagne. (...)
Je ne suis apparemment (selon 4 tests de grossesse) pas enceinte de Yassine. C'est un soulagement. Mon retard de règles et mon ventre un peu balloné doivent provenir de l'arrêt de la pilule et des déreglements induits par ce truc aux hormones de merde.
Je sens que l'automne est là, ça y'est. Et ça me démoralise. Comme Y me l'a écrit hier, réagissant à une story Instagram concernant mon état déprimé, je suis de l'été. Et c'est vrai. Je déteste l'hiver. Et bien que j'aime l'automne, j'aime seulement son commencement. Ensuite, quand il sombre dans le gris et le terne, il ne me (...)
Nager tout l'après-midi dans la méditérannée. Lézarder sur la plage. Rire tellement fort que ça dérange tout le monde. Contempler un coucher de soleil du point le plus haut du Frioul. Regarder Marseille s'illuminer dans la nuit. Réaliser qu'ici j'ai une véritable amie. Pleurer devant le dernier épisode de Sex and the City. Me rappeler que j'ai été aimé avec férocité. Aimer de loin. M'inquiéter pour mon père. Être peut-être enceinte d'un amant algérien dont je ne sais même pas quand il reviendra. Peut-être. (...)
Il pleut. J'ai vu deux fois le petit rouge-gorge que j'aime tant. Il s'est posé en face de la chambre sur le muret du jardin. Est-ce le même d'une année sur l'autre ? J'ai sans cesse cette impression qu'il me dit "tout ira bien".
Je vais rester à la maison et tenter de prendre soin de moi. Et de penser à moi. Et pas à Yassine, aux hommes en général et aux angoisses que cela me créé. J'ai, en apéritif, piqué un peu de whisky japonais à mon père. Depuis que Papillon lui en a offert au printemps 2023, papa ne jure que par celui-ci. À peine une gorgée, et il me monte déjà à (...)
Le poète sénégalais a dit "Dans les décombres de la colonisation, nous avons trouvé un outil merveilleux, la langue française"
Sans la langue française, je n'aurai jamais rencontré Yassine. C'est parce qu'il est tombé amoureux de mes poèmes il y a plus d'un an, sur Instagram, que nous nous sommes rencontrés à Marseille vendredi dernier. D'ailleurs, en me serrant trop fort dans ses bras, il a dû me froisser un muscle intercostal (sur lequel j'avais déja une fragilité suite à une côté fêlée en 2011), la douleur ne me lâche pas. Je vais aller à la pharmacie avant la plage (...)
Je suis arrivée en Vendée hier. Mon père va plutôt bien. Je rentre juste d'une ballade en bord de mer. Le ciel était sublime. La lumière d'argent pâle. Et la mer agitée.
Il est bon de quitter Marseille. Il est bon d'être loin de Paris. (Même si à l'heure actuelle, Yassine est à Paris...)
Loin de Marseille, loin de Paris, seule, je redécouvre qui je suis. J'avais besoin de cette pause. Trop d'hommes, trop de sorties, trop de travail, trop d'agitation, trop d'angoisses.
Mais il faut que je l'écrive. La nécessité de l'écrire. Après l'obtention de son Visa, Yassine est (...)
J'ai plutôt raté ma journée. J'avais reservé un ticket pour les îles du Frioul à 12h35. Je pensais me poser sur ma petite plage et nager dans l'eau turquoise, comme jeudi dernier. De plus, mon nouveau date, B, avait prévu de me rejoindre en fin de journée pour voir le coucher de soleil avec moi. Le rêve.
Finalement dans le bateau pour l'ile il s'est mis à pleuvoir. Arrivée au port c'était pire. J'étais trempée et j'avais froid. Alors à peine débarquée, j'ai repris le bateau en sens inverse pour rentrer à Marseille... De plus, mon date m'avait finalement annulé pour le (...)
C'est fini avec Sélim. Je me sens triste mais soulagée.
Hier j'ai profité d'une soirée chez Angie et son mec avec des copines latinas à elle qui m'a fait beaucoup de bien. Elle avait cuisiné mexicain. On s'est régalé.
Aujourd'hui, à 11h40, je prends un bateau pour le Frioul et je vais passer une journée à la plage, seule. Le bonheur.
Sélim, en définitive, est un homme égoïste, classiquement égoïste. Je le sentais, je le voyais, cet évitement permanent de l'intimité émotionnelle. Ça me bloquait, me restreignait, me frustrait. Et oui, aussi délicieuse qu'elle soit, (...)
Hier je suis passée à la boutique afin ne pas être seule pour mon test de grossesse. Il s'est avéré négatif. Je fais rire mes collègues avec mes soudaines paniques sorties de nul part. D'aileurs, Artémis est maintenant aussi une amie.
Après ça, soulagée, je suis allée m'acheter un nouvel ensemble de lingerie et un petit pyjama sexy (que j'ai laissé chez S, sur le radiateur de sa chambre, ce matin.) Puis je suis allé chez Kiloshop au pretexte de ma soirée Années 90 demain soir... J'ai trouvé un petit crop-top bleu ciel et un bandana bleu. Ce sera parfait pour mon outfit (...)
Hier matin, j'ai enfin déposé plainte pour le vol de mon sac à main. La police ne m'ayant jamais rappelé suite à ma pré-plainte en ligne et celle-ci n'étant valable qu'un mois, j'aurais pu attendre longtemps comme ça... J'ai finalement attendu plus de 2h30 au commissariat et la policière qui m'a reçu était hyper froide, mais au moins c'est fait. Je ne devrais pas tarder à être remboursée par mon assurance pour les frais (exhorbitants) de serrurier. Même si le remboursement ne sera pas intégral. Ce matin j'ai également fait la déclaration de perte de mon sac aux objets (...)
(J'écoute le morceau Light of the seven de la B.O de Game of Thrones par Diram Djawali. Ce morceau nous l'avions écouté sous space-cake au jour de l'an 2023 à Rotterdam avec Papillon... Une expèrience...)
Dernières nouvelles:
-J'ai ouvert ce matin la page Instagram de la revue Text(ure). On a à priori trouvé un imprimeur intéressant. On lance la campagne de financement Ulule ASAP et la revue devrait sortir en novembre. Je suis contente du travail accompli même s'il reste beaucoup à faire. Dans les goodies et les contreparties aux contributeurs, il y aura notament un tote-bag (...)
Je suis dans un sale état. Emotionnellement chavirée.
Aujourd'hui, Papillon est venu me rendre visite à Marseille. Evidemment on était très émus tous les deux. Il était épuisé mais quand même, nous avons flâné dans la ville. Je lui ai fait découvrir les quartiers que j'aimais. Et rue des Recolettes, comme si ma vie n'était pas suffisemment compliquée comme ça, nous avons croisé Sélim.
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Il se balladait avec une amie à lui de retour du Népal ou du Sri-Lanka. Nous (...)
Le mistral souffle ce soir. Ça me rafraîchit. Ça me fait du bien après toutes ces journées de chaleur accablante durant lesquelles on sue, sans discontinuer, dans une moiteur poisseuse qui colle les cheveux à la peau. C'est infernal. Je suis sur ma terrasse et je profite de cette relative accalmie. Je sais que la chaleur va revenir, et avec elle la fatigue, la lourdeur, l'indolence et l'agacement.
Ce soir après le boulot, S m'a rejoint pour m'accompagner au vernissage d'un artiste marseillais d'origine gitane, PSZART. C'est hier, en passant sur la Canebière pour aller refaire ma (...)
Lundi soir, alors que j'étais posé avec S sur les remparts du Fort saint Jean à regarder la mer, on m'a volé mon sac à main. Sans que je ne m'en aperçoive. J'ai tout perdu: les clefs de chez moi (et bien sur il n'y avait pas de double...), mes moyens de paiement, mon téléphone, mon passeport, toutes mes cartes, des babioles, des photos, notament de Papillon, et surtout, des photos de ma mère et son médaillon de baptême, un portrait de la Vierge en argent.
Cette médaille était précieuse à ma mère, et précieuse à mon coeur.
Cet épisode, la journée qui lui a succédé et (...)
J'ai passé hier soir plus de deux heures au téléphone avec Fany. On s'est tout dit. (Comme elles me manquent mes amies de Paris...). Pour avoir un peu de fraîcheur, j'étais tout simplement allongée sur le carrelage de ma terasse, je pouvais voir un peu les étoiles.
Avec S, mardi soir, on a assisté au lever de la presque Pleine Lune (en décroissance) au dessus de Marseille. On était sur le rooftop de la Canebières. C'était magnifique. On a fait l'amour toute la nuit et toute la matinée avant que j'aille bosser. Vers minuit, éclairés seulement pas des bougies et la porte-fenêtre (...)
Hier, en sortant de la boutique, c'est tout un pan de mon passé qui m'a explosé à la figure. Je me suis trouvée confrontée à l'une des plus grandes hontes de ma vie: une amie que j'ai abandonnée. Maly.
Nous étions amies, âmes soeurs, complices, depuis la seconde au lycée Sonia Delaunay. Nous avons vécu en collocation ensemble pendant trois ans dans ce regretté apartement de la rue Nicolaï, dans le douzième arrondissement de Paris. 6 rue Nicolaï. Code d'entrée de la porte bleue: 62A13, je m'en souviens encore. Trois des plus belles, des plus insouciantes, des plus riches et (...)
J'ai une gueule de bois monstrueuse dont je peine à me remettre. J'ai vraiment passé un dimanche pourri. (Je suis sur ma terasse, la chanson d'Anastasia " Loin du froid de décembre" sort d'un appartement en contrebas, tout à l'heure c'était "Libérée délivrée".)
S. revient mardi de Paris. Il est parti deux semaines. En tout début de relation ça commençait à faire long...
Il s'est passé milles choses depuis la dernière fois que j'ai écrit ici. Je regrette de ne pas prendre le temps. Je me sens constamment surchargée et fatiguée. Je dors beaucoup trop tard aussi. Il fait une (...)
Je pars bosser dans 45 minutes, je ne suis même pas encore douché. J'en suis au café tandis que je réponds aux e-mails des participants à la revue. J'ai des patch défatigants posés sous les yeux. J'ai peu dormi. Il faut que je m'active.
S. est parti à 2h00 du matin. Il ne pouvait pas rester dormir car il garde la chienne de sa colloc'.
Le concert de Vicente Amigo était un moment magique. J'ai envoyé une vidéo à mon frère. (Il avait deviné que j'allais voir Vicente quand je lui ai montré une photo de la scène. Il a d'abord capté que c'était certainement un concert de flamenco (...)