Luz y Sombra

Rue des Recolettes

Je suis dans un sale état. Emotionnellement chavirée.
Aujourd’hui, Papillon est venu me rendre visite à Marseille. Evidemment on était très émus tous les deux. Il était épuisé mais quand même, nous avons flâné dans la ville. Je lui ai fait découvrir les quartiers que j’aimais. Et rue des Recolettes, comme si ma vie n’était pas suffisemment compliquée comme ça, nous avons croisé Sélim.

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Il se balladait avec une amie à lui de retour du Népal ou du Sri-Lanka. Nous nous sommes retrouvés tous les quatre les uns en face des autres. Gros bug entre S. et moi. Pas de bises. Attitude plus que suspecte. Papillon et lui se sont serrés la main… Je les ai présentés simplement par leurs prénoms. Sans rien ajouter. Mes jambes tremblaient.
Papillon n’a pas posé de question. Nous avons continué notre ballade.
Et puis nous sommes rentrés chez moi, nous sommes posés une petite heure sur le lit à parler. Le coeur battant. L’envie de se blottir l’un contre l’autre mais sans rien en faire. La tendresse immense. L’amour palpable. Les mots essentiels qu’on arrive pas à dire. Trop tôt. Trop cuisant encore. Qu’est-ce qu’on fout l’un sans l’autre ?
Ce monde ne m’est supportable que parce-que tu en fais partie.

(Je me souviens des cris de douleurs, de détresse, des larmes, de l’incapacité à envisager une vie l’un sans l’autre dans ce monde implacable le soir de la rupture, sur le canapé. Le chagrin terrassant. Pour nous deux)
Je suis sur ma terrasse. Plus tôt dans la journée Papillon était là. Sur la chaise où à présent se trouve mon chat. D’ailleurs, Jacky était heureux de revoir Papillon. À sa manière. Il lui a fait plein de câlins.

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Sélim vient de m’écrire. Il me dit qu’il a d’abord vu Papillon dans la rue, avant de me voir moi. Sans savoir qui c’était, il s’est dit qu’il était hyper beau et stylé…