Luz y Sombra

Luz y sombra, lumière et ombre. J’ai grandi, j’ai vieilli, la fin de la jeunesse est passée. Tant mieux ?

Atelier poésie

Hier soir, à l'anniversaire d'Angie, à qui j'ai finalement offert La gloire de mon père, j'ai fait la connaissance d' Aubrey. (Je l'avais déjà rencontré mais très brièvement lors d'une soirée salsa à laquelle je m'étais rendu à mon arrivée à Marseille dans l'optique de connaitre des gens...) Aubrey est présidente d'une association locale qui oeuvre pour l'inclusion et l'enrichissement culturel des migrants et des réfugiés politiques. C'est une association très interessante et très active qui compte beaucoup de membres. Lors de la soirée salsa, j'avais ainsi pu rencontrer (...)

Mistral

Je n'aime pas ce vent du Sud il a la fureur des tempêtes de l'Ouest mais il ne lave rien il laisse le corps ensablé et le coeur tiraillé entre le Nord et toi Le mistral souffle depuis plus de 48 heures sans discontinuer. Et ce n'est pas fini. Ça me tape sur les nerfs. Le linge sur la terrasse qui menace de s'envoler. Les volets qui claquent. Les pots de fleurs vides en plastique qui raclent les dalles du balcon. Les graminées qui rentrent dans les yeux. Les cheveux et la peau qui s'assèchent. Le mascara qui coule. Les fenêtres forcément fermées. La force des bourrasques qui (...)

Coton

Les pires je crois, ce sont ces poèmes écrits pas des hommes cis blancs et hétéros, le plus souvent quinquagénaires, aux relent néo-coloniaux. Des espèces de saletés complaisantes dans lesquelles ils décrivent leurs fantasmes d'exotisme à coup de langoureuses et dégradantes envolées sur des "peaux d'ébènes" et autres "fruits couleur d'ambre". Exaspérant. Hier, j'étais seule à la boutique. Longue journée. Je n'avais pas revu Ismael depuis dimanche matin dernier, avant mon départ pour Paris. Hier matin, il avait son audience concernant son retrait de permis. Il était (...)

Schizophrène

J'ai un texte à rendre pour mon atelier en ligne à l'école Les mots. Il était à rendre hier. Mais bien évidemment je n'ai rien rendu car j'ai été beaucoup trop occupée physiquement et prise mentalement ces derniers jours. Même si mon texte est presque fini. Cet atelier me fait beaucoup de bien, il m'a permis de renouer avec un personnage et un récit chers à mon coeur: Ulysse. Je vais finaliser ça ce matin et m'excuser auprès de Louise, l'autrice de La reverdie, qui anime l'atelier. J'ai honte car je suis souvent en retard or je ne crois pas avoir une vie plus chargée que les (...)

La douleur

Depuis dimanche je suis de retour à Paris. À Pantin. Chez nous. Enfin chez Papillon. Que j'aime évidement toujours. Une soirée slam dimanche à Belleville. Hier, une après-midi avec ma tante et ma soeur. Ce soir un dîner avec Célia pour discuter de la revue de poésie. Demain mon séminaire d'entreprise puis un dîner avec Aymée. Parmi toutes ces activités, mes test IST au laboratoire. Tout va bien. Je ne suis pas séropositive comme je le craignais. Et surtout, ma pose de stérilet aujourd'hui chez ma sage-femme. J'étais tellement contente de cette pose: une contraception non (...)

Texture

Avec mon amie (appelons-la Célia), nous avons du travail par dessus la tête en ce qui concerne la création de notre revue poétique. L'appel à textes est prometteur. Je suis en charge de la direction artistique du projet. Actuellement je présélectionne les poèmes et images qui feront partie de la revue. Il y a du bon, du mauvais et un entre-deux délicat et assez problématique dans lequel je surnage. Comment dire à la personne qui propose quelque-chose que l'idée et bonne, qu'il y a du potentiel mais que le texte a besoin d'être retravaillé pour être plus percutant et répondre (...)

Tu fais pas semblant

Il est 10h43. J'écris de chez lui. Dans le 5ème arrondissement de Marseille. Ville dans laquelle j'habite depuis le 7 février dernier. J'attends que chauffe le café dans sa cafetière italienne (je savais à sa tête que cet homme ne pouvait avoir qu'une cafetière italienne). Son chat guette une proie connue de lui seul quelque part sous le frigo. Enfin sa chatte. Une petite femelle écaille de tortue qu'il a adopté pour sa fille de 4 ans. Son canapé est bleu pétrole. Ses murs décorés avec goût, dont une reproduction d'un oriental de Matisse. Ça m'a plus ça, tout de suite. Il y a (...)

Sofiane, 3éme partie

Des raisins blancs dans un bol en porcelaine. Les fleurs jaunes et orangées d'un bouquet de soleil que Papillon m'a offert il y a peu. Une tisane au gingembre. Le recueil de poésies d'Alicia Gallienne, morte à 20 ans, L'autre moitié du songe m'appartient, ouvert à coté de moi. Sa photo en noir et blanc, son visage de poupée andalouse et triste qui me fixe, le fait que je ne pouvais qu'aimer tendrement sa poésie d'enfant mourante. Le chat qui somnole sur la valise rouge. Ma guitare dont j'ai cassé une corde en voulant justement en remettre une; la corde Ré. Mes mains que je n'ai (...)

Sofiane, intermède

Hier soir, tandis que je regardais attentivement L’amour est dans le pré (mon seul péché audiovisuel, Dieu ait pitié de mon âme), j’ai reçu un « je pense à toi » de Sofiane… Cœur qui s’emballe et température qui monte. Joie qui remonte jusqu’au cerveau! Tard dans la nuit, il a liké mon dernier haïku, enfin mon dernier tanka, qui parlait clairement de lui. Je me sens mieux. Je crois qu’il garde ses distances car il me sait en couple. (...)

Sofiane , 2ème partie

(Mourir vieux, Tim Dup) Il pleut. Léger orage. Papillon a entamé hier la tournée du chanteur Tim D... de qui il est le bassiste. Une date dans le nord de la France et ce soir une date à Bruxelles. Une tournée de 3 mois. C'est génial pour lui. çA lui avait tellement manqué. Je crois que mes reins commencent à aller mieux. Même si je crois aussi qu'en plus de l'infection j'ai des calculs. L'orage s'intensifie. Ainsi que la pluie. Je voudrais écrire ça à Sofiane: que j'aimerai l'écouter avec lui. Mais je ne peux pas. Je n'ose pas. Depuis notre rendez-vous, il a pris ses (...)

Sofiane

(Léonie Barbot- Fingers crossed) Et j'ai revu Sofiane. Je l'ai revu la semaine dernière quand il était à Paris. Je l'ai revu lundi, et puis mercredi soir... jusqu'à jeudi midi. Court mais intense. Il est presque l'inverse de ce que je m'étais imaginé. J'avais brièvement parlé de lui dans cet écrit : Normandie du 6 avril 2021. Sofiane était un client à moi que j'avais massé pour la première fois en juin 2019. J'avais immédiatement été touchée par lui; sa douceur, son respect, sa gentillesse, ses mains, son joli corps de félin, ses tatouages et surtout, surtout, sa (...)

Country road, take me home

Sur le chemin du travail et aussi au retour. Dans le métro désolant. J’écoute frénétiquement Country road, take me home de John Denver. D’habitude, cette chanson me remplie toute entière de joie. De la joie qu’elle transporte avec elle. Mais aujourd’hui, la joie n’est pas monté jusqu’à moi. Elle est resté dans la chanson. À quel endroit j’appartiens exactement ? (Je n’en sais rien.) (...)

Bilan

Margot a accouché lundi en fin de journée de sa petite fille au prénom carnassier. Je suis heureuse pour elle, moins pour sa petite fille. Même avec un prénom aussi puissant, elle ne sera pas épargnée par ce qui se passe ici, et par ce qui: s'y passera. J'aurai aimé, je pense, m'appeler comme ça. Le prénom je ne l'ai pas. Mais j'ai le tatouage pour exprimer cette animalité. (Il aura bientôt 10 ans, d'ailleurs, ce tatouage). Dix ans aussi, que je connais Margot. En août, ça fera 10 ans. On s'était rencontré en Floride, dans un sanctuaire de sauvetage et de soins pour grands (...)

A.

Je ne peux pas ne pas croire qu’il soit tombé amoureux. Je ne peux pas croire qu’il ne soit pas tombé amoureux. Un garçon somme toute très médiocre. Très moyen. (...)

Dose de campagne

Cette injonction à ne pas s'écouter, à satisfaire l'égo de l'homme, à ne plus exister pour que lui se sente puissant. Ce viol permanent, consenti pour se sentir normale et/ou être tranquille. Je l'ai expérimenté aussi, bien sur, dans des draps oubliés. Cette simulation du plaisir quand on ne ressent rien, et qu'on s'interroge; qu'est ce qui cloche chez moi ? Musique écoutée : https://youtu.be/7wvg71IDoAE (Sofiane Pamart; j'aime son jeu, tellement aérien, ses mains comme des oiseaux qui se posent sur les touches du piano.) Je suis revenue il y a quelques jours de mon séjour en (...)

Ma mère en bleue

Hier, j'étais en colère contre moi. Déçue. Du temps perdu. Je comptais me faire un après-midi lecture; terminer ce livre de Duong Thu Huong. Au lieu de ça, je me suis endormie sur le lit dans la chambre d'amis. J'ai dormi de 14H00 à 17h37. Mal en plus. J'avais froid. J'avais une position douloureuse, inconfortable. Je n'arrivais pas à me réchauffer. Le chat dormait à côté de moi sur un coussin. Et j'ai fais un drôle de rêve. Un rêve; une maison récemment achetée quelque-part sur la côte atlantique (je le savais car il y avait des pins maritimes et le sol était sablonneux. (...)

Les 4 tigres

En sortant: un majestueux cerisier en fleurs. Touffu et cotonneux comme un nuage rose. Une barbe à papa. Une bienveillance enfantine dans laquelle j'aurai voulu m'enfoncer. Pour ressortir, peut-être, de l'autre côté, dans un monde merveilleux. Un monde qui aurait été bien géré, respecté, aimé. Un monde sans hommes très probablement. Une opportunité. Une nouvelle chance pour l'Humanité. Un autre côté du miroir qui serait le contraire du monde dévasté qu'il reflète. On mène une vie de retraités en fin de compte. On ne travaille pas. On ne sort pas boire des coups et danser (...)

Normandie

Sortir de Paris. De mon 93 étriqué. J'ai passé ce week-end memorable en Normandie. Avec ma soeur et ma cousine. On est parti de Paris samedi matin tôt en voiture. Nat était au volant. So sur le siège passager. Moi à l'arrière. La petite est toujours à l'arrière. Et je suis la petite soeur. La petite cousine. J'ai bientôt 34 ans mais: je serai éternellement la petite. Après moi, ce sont les générations suivantes: neveux, nièces, petits cousins. J'aime tellement ça, être la petite. La dernière née de ma génération. Le rayon de soleil, comme m'appellent mes soeurs, Nat et (...)

Héritage

Je n’ai pas toujours été belle. Enfin: je n’ai pas toujours été belle pour les hommes et les garçons qui m’entouraient. Pour les hommes si, peut-être, pour les garçons non, pas toujours. Les garçons un peu plus âgés que moi ont deviné avant moi que j’allais être belle. C’est comme ça que la beauté est entrée dans ma vie; Elle est entrée par les mots des garçons plus âgés qui voyaient en moi ce que je ne voyais pas encore. C'est parti de là. De la discussion avec Papillon, l'une de mes préférées; celle sur les discriminations raciales. C'est là que Papillon (...)

Du coton et du café

"...avec un peu d'imagination, j'arriverai peut-être à croire que les troupeaux magnifiques peuplent encore les savanes. Et que leurs sabots grandioses résonnent encore sur Terre durant leurs courses folles." Je suis née dans les années 80, à une époque où les girafes, les éléphants et les rhinocéros peuplaient encore les plaines d'Afrique. A une époque où ils couraient encore dans les plaines. (Et à une époque où les tigres étaient encore chez eux...) Selon un très récent recensement, en 30 ans, la population des éléphants a diminué de 86%. Mon cauchemar absolu. Mon (...)

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