Je suis arrivée en Vendée hier. Mon père va plutôt bien. Je rentre juste d’une ballade en bord de mer. Le ciel était sublime. La lumière d’argent pâle. Et la mer agitée.
Il est bon de quitter Marseille. Il est bon d’être loin de Paris. (Même si à l’heure actuelle, Yassine est à Paris...)
Loin de Marseille, loin de Paris, seule, je redécouvre qui je suis. J’avais besoin de cette pause. Trop d’hommes, trop de sorties, trop de travail, trop d’agitation, trop d’angoisses.

Mais il faut que je l’écrive. La nécessité de l’écrire. Après l’obtention de son Visa, Yassine est finalement arrivé à Marseille jeudi 27 septembre, il y 5 jours. Nous nous sommes enfin rencontrés le soir du 28. Je l’ai rejoint, tremblante et le coeur battant, à cours Julien vendredi soir… Bien-sûr, il a passé la nuit chez moi. Bien-sûr, après cette longue attente (plus d’un an), toute la nuit on s’est serré très fort dans les bras.
Je prendrai pendant mes vacances le temps d’écrire tout ça. Mais il était bien là, couché dans mes draps blancs, tout contre moi, tout contre ma peau. Et je plânais dans une incrédulité presque douloureuse.