Léopold Sédar Senghor
Le poète sénégalais a dit "Dans les décombres de la colonisation, nous avons trouvé un outil merveilleux, la langue française"
Sans la langue française, je n’aurai jamais rencontré Yassine. C’est parce qu’il est tombé amoureux de mes poèmes il y a plus d’un an, sur Instagram, que nous nous sommes rencontrés à Marseille vendredi dernier. D’ailleurs, en me serrant trop fort dans ses bras, il a dû me froisser un muscle intercostal (sur lequel j’avais déja une fragilité suite à une côté fêlée en 2011), la douleur ne me lâche pas. Je vais aller à la pharmacie avant la plage aujourd’hui. Oui, en Vendée je fais durer l’été.
Je sais qu’il faudrait que j’arrête de penser à lui, que je prenne du temps pour moi, que je lise, écrive, me repose… Mais j’ai du mal. Il occupe toutes mes pensées, et cette douleur côté gauche n’aide pas… Il repart à Oran demain. Puis il revient le 2 novembre. Cette fois, je ne le lâcherai pas. Je n’ai pas de vacances prévues en novembre ou en décembre. Je ferai en sorte qu’il soit tout à moi. J’ai vu sur sa dernière story qu’il était en train de lire le livre que je lui ai offert vendredi : Trois jours à Oran, d’Anne Plantagenet. J’ai vu que ce livre le remuait. Ce livre sur lequel j’ai écrit : Yassine, parce-que quelque-part, l’Histoire nous lie. Anne
Hier j’ai écrit un nouveau poème qui parle de mon père et du Maroc. J’avance doucement sur mon recueil. Quant à la revue, il y aura malheureusment du retard sur la date de sortie prévue à cause de cette sombre histoire de vol de sac à main : n’ayant pas refait mon passeport, je n’ai plus de pièce d’identité et ne peux pas lancer la campagne Ulule. Célia doit donc changer les statuts de l’association et cela va tout retarder. On pense que finalement, la revue sortira après Noël. Je croise les doigts pour un miracle ! Pour qu’on y arrive avant Noël !
(Quand on a trinqué vendredi, il a dit "À l’avenir!". Il parle parfois de quand je viendrai à Oran. Irai-je moi ausi passer trois jours à Oran comme Anne Plantagenet ? M’emmenera t-il à Ghazaouet, autrefois Nemours, sur les traces de ma grand-mère ?)
Je trouve ça bien cette nouvelle modalité sur le site du journal intime : pouvoir ajouter des images aux écrits. Cela me ressemble plus.
Mon père est, je le vois, contrarié que je fréquente un algérien. Léopold Sédar Senghor a dit aussi :" Les racistes sont des gens qui se trompent de colère." Oh mon papa, si seulement tu pouvais comprendre ça.