Luz y Sombra

Eteindre ma joie

Ça y’est. C’est terminé avec Ismael. Je suis rentrée chez moi hier soir portée par la dopamine après avoir récupéré mes affaires chez lui.
Ces trois dernières semaines il m’a fait beaucoup souffrir, m’a beaucoup angoissé. Malheureusement, et je déplore ne pas l’avoir reconnu plus tôt, il a une personnalité narcissique et manipulatrice. Il aura presque réussi à m’avoir. Presque. Il aura presque réussi à me faire douter. Presque. Il aura presque réussi à éteindre ma joie. Presque.
Inutile de relater les faits. Je ne crois pas vouloir m’en souvenir. Je ne garderai que les bons moments. L’émerveillement du début. Le sexe extraordinaire. L’envie de me projeter avec lui.
Hier soir, après le travail, je lui ai donc dit que j’arrivais, qu’il ait la gentillesse de mettre mes affaires dans un sac sur son palier et qu’il garde sa porte fermée. Ce qu’il a accepté. Même si je sais pertinemment qu’il n’aurait pas été avec sa fille il aurait voulu parler… pour essayer de m’embrouiller la tête.
La veille au téléphone je lui avais dit clairement, posément, qu’il arrête d’essayer de me faire dire ce que je n’avais pas dit, qu’il arrête de me manipuler, que ça ne marchait pas avec moi. (T’es tombé sur une meuf intelligente, connard) Il n’a pas su quoi répondre. Quand je le mettais en face de ses contradictions, il se contentait de répéter ce que je disais, n’ayant pas d’arguments. Peut-être pas un PN, mais il est dans le spectre du narcissisme.
Alors hier oui, portée par une énergie déterminée, j’ai marché vite jusqu’a chez lui après le travail, arrivée devant son immeuble je me suis géolocalisée au cas où, j’ai sonné, je suis monté dans cet ascenseur pour la dernière fois, j’ai pris le sac contenant mes affaires accrochée à sa porte, je l’ai remplacé par un t-shirt que je lui avais piqué pour avoir son odeur dans mon lit (..) et je suis vite partie. Un soulagement immense doublé d’une tristesse terrible. Mais de la paix, quand même.
En marchant jusqu’à chez moi, par l’avenue Baille, je me sentais forte, puissante, fière de moi. Je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir de la gratitude. Envers ma mère je crois. Pour m’avoir fait ce don que je caractériserai comme une certaine force de caractère. Parce-que, bordel, c’est dur de quitter une personne dont j’étais amoureuse, une personne qui me faisait divinement l’amour, une personne qui m’avait donné de l’espoir dans ma solitude marseillaise. C’était trop beau pour être vrai. Mes amies me disent qu’heureusement j’ai vu son vrai visage très vite, et pas dans 6 mois ou 1 ans. Ma soeur m’a fait promettre que quoi qu’il arrive je ne retournerai pas avec lui. J’ai promis.
Je sais qu’il n’a pas dit son dernier mot. Il a oublié un produit dans mes affaires. Je lui ai écrit "garde-le" il m’a répondu
" Pardon, je te le passerai une prochaine fois"
...
Je lui ai signifié qu’il n’était pas nécessaire de me demander pardon pour un masque pour les cheveux. Que de ça je m’en foutais. Silence.

Ce qui est fou, c’est qu’une heure avant de fermer la boutique hier soir, j’ai vu Sofiane passer devant. Avec sa guitare manouche. Sofiane, mon amant, mon amour inachevé de l’été/automne 2021…